La consultation ou le pouvoir de décider ensemble
La brillante étincelle de la vérité jaillit du heurt d’opinions diverses.
L’esprit d’une saine consultation doit favoriser la recherche libre et indépendante de la vérité au service de 2 objectifs :
- L’unité,
- L’intérêt du plus grand nombre, y compris des générations futures et des autres espèces vivantes.
La consultation comprend deux parties :
- Une partie DÉBAT, puis
- Une partie VOTE.
La partie débat permet la confrontation d’opinions qui peuvent être fort divergentes.
La partie vote permet de mettre fin au débat et de trancher en espérant prendre la meilleure décision possible.
En démocratie 2.0, toute assemblée dotée du pouvoir exécutif, et à quelque niveau de la république que ce soit (communal, …, national), devrait faire respecter certaines règles lors de ses consultations.
Une consultation se tient, idéalement, périodiquement, mais elle peut aussi être tenue à tout moment que des circonstances exceptionnelles exigeraient.
Les règles suivantes permettent de garantir un cadre optimal à la consultation :
La partie débat
Afin de disposer de la meilleure information disponible sur le sujet à débattre, l’assemblée cherche à acquérir en amont de la consultation les résultats de consultations menées au préalable par des comités d’experts spécifiques ou/et des conventions citoyennes.
La bonne tenue des débats et du vote est assurée par le président dont la fonction principale est d’animer la séance, pendant que le secrétaire rapporteur prend des notes.
Important: le président de séance n’a pas plus de pouvoir que les autres membres de l’assemblée.
Une consultation saine et efficace doit refléter certaines vertus : pureté d’intention, esprit de service désintéressé, respect, tolérance, humilité, patience, confiance, écoute, discipline, etc.
Chacun doit pouvoir exprimer sa propre opinion à son aise. Les plus timides sont encouragés par le président de l’assemblée à prendre la parole.
Chaque orateur s’impose une qualité de parole (précision, concision, etc.) pendant que les autres lui laissent développer son raisonnement à son aise.
Chaque participant au débat devrait considérer sa contribution comme un cadeau fait à l’assemblée ; une fois donnée, cette contribution ne lui appartient plus ; il devrait donc s’en détacher. Si l’avis d’un membre n’est pas secondé au sein de l’assemblée, ce n’est pas grave et ce membre ne devrait pas se sentir offensé.
La partie vote
Quand l’ensemble des contributions a été recueilli et que toute tension ou animosité entre les membres a été évacuée vient alors le moment du vote qui doit être un moment de sérénité.
Le vote comprend au maximum 3 tours :
- les 2 premiers tours recherchent idéalement l'unanimité. Plus une assemblée est large, plus l’unanimité sera difficile à atteindre, mais ça vaut quand même la peine de la chercher ;
- à défaut d’unanimité, au 3e et dernier tour, l’assemblée se satisfait d’une majorité absolue (50% + 1 voix).
Entre chaque tour, de nouveaux éléments d’informations doivent être apportés à la réflexion. Ceci peut conduire à devoir suspendre la consultation et à la reprendre quand ces éléments sont disponibles. Pour qu'une personne change d'avis il lui faut toujours de l'information supplémentaire et parfois aussi du temps supplémentaire pour la digérer.
À l’issue du vote, les membres de l’assemblée devraient témoigner une totale solidarité autour de la décision prise, surtout si celle-ci n’a pas obtenu l’unanimité. Si par la suite, la décision prise par l'assemblée se révèle incorrecte, elle devra être rectifiée.
L’unité tant recherchée qui permettra aux décisions prises d’être mieux acceptées par les citoyen.nes, ne doit pas être fragilisée par la communication d’avis divergents à l’extérieur de l’assemblée.